Stendhal fait de la critique d'art comme Diderot: il raconte les tableaux, et il entremêle son récit des impressions de joie, de bonheur, ou de tristesse qu'il ressent à mesure. Proust ne décrit pas autrement le septuor de Vinteuil; il métamorphose cette musique en une description de poète, et si colorée que l'on songe à un tableau, mais à un tableau qui se déroulerait (si incompréhensible que cela semble) à la fois dans l'espace et dans le temps, qui combinerait la plastique et la durée. Stendhal joue aussi sur l'espace et le temps lorsqu'il transpose la peinture. Le "langage dramatique" est évidemment indispensable à cette opération. Proust l'emploie comme Stendhal. "Il faut entrer dans la musique par les idées." Les "termes de comparaison", contrairement à ce que prétend Mérimée, sont tout à fait propres à porter de la clarté dans cette obscure question. Où finit le terme de comparaison, où commence la métaphore? Celle-ci est l'instrument du poète; c'est avec elle qu'il exprime l'inexprimable, tel un mathématicien des sentiments ramenant à une proposition déjà démontrée un nouveau problème. Я пока перевела как "категории сравнения".
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